Le SYNDEAC et le CIPAC ont rencontré le 25 novembre dernier Laurent Dréano, conseiller en charge du spectacle vivant, de la musique et des arts plastiques au cabinet de la ministre de la culture, François Romaneix, conseiller social, et Pierre Oudart, conseiller arts plastiques à la DGCA, afin d’interpeller conjointement le ministère de la culture et la DGCA sur l’ensemble des problématiques rencontrées par le secteur des arts plastiques, notamment quant à la situation de blocage du projet de création d’un corps conventionnel pour le secteur des arts plastiques.
Au sujet du chantier de convention collective des arts plastiques et visuels, initié par le CIPAC dès 2007 et sur lequel s’est engagé le SYNDEAC depuis l’ouverture de ses statuts aux entreprises du secteur des arts plastiques en 2011, les engagements du ministère de la culture ont été nombreux au cours des dernières années et ont permis la constitution d’un comité de pilotage, comprenant les syndicats de salariés et les fédérations professionnelles. Depuis novembre l’an passé, le comité de pilotage a demandé à la direction générale du travail une expertise sur les deux hypothèses de construction de ce corps conventionnel : un titre dédié aux arts plastiques au sein de la CCNEAC ou une convention collective séparée pour ce secteur. En l’absence de réponse de la DGT sur cette question, le Comité de pilotage est bloqué dans ses travaux. Le SYNDEAC et le CIPAC ont demandé au ministère de la culture de renouveler son soutien sur ce dossier en intervenant directement auprès de la DGT pour sortir de cette impasse.
De manière plus générale, l’absence de branche professionnelle des arts plastiques est une préoccupation majeure du syndicat et du CIPAC en terme de reconnaissance de nos métiers, de formation professionnelle, de représentativité, dossiers essentiels pour la structuration et la professionnalisation du secteur. Il en est de même de l’absence pénalisante des arts plastiques au sein du CNPS ou d’une instance équivalente pour le secteur, question sur laquelle Aurélie Filippetti s’était pourtant engagée au congrès du CIPAC de Lyon, en 2013.
Ont également été évoqués les cas de différentes structures des arts plastiques et visuels mises en danger, notamment par une baisse dramatique des crédits. Les conséquences sont désastreuses : fonctionnement sans budget d’acquisition, perte d’emplois d’une partie de l’équipe, etc. Le CIPAC et le SYNDEAC ont exprimé leur très vive inquiétude face aux menaces pesant actuellement sur les structures des arts plastiques comme du spectacle vivant, les situations d’urgence se multipliant actuellement, mettant à mal le projet national de décentralisation artistique.
Le secteur des arts plastiques a enfin demandé d’être associé localement aux concertations sur la réforme territoriale et la revue des missions de l’Etat au moyen de rencontres entre les professionnels et les administratifs issus des collectivités et de l’Etat afin d’envisager les perspectives de fonctionnement relatives aux particularités de chaque territoire, proposition à laquelle la DGCA s’est déclarée favorable.
Le SYNDEAC et le CIPAC resteront attentifs à l’avancée de ces dossiers, vigilants sur les engagements du ministère, et ne manqueront pas d’interpeller Fleur Pellerin sur ces sujets majeurs dans l’avenir.