Communiqué du 27 février 2015
Le Théâtre du Hangar est fermé depuis plusieurs années ; celui de la Chapelle est mis en difficulté ; des menaces pèsent sur l’Opéra de Montpellier ; le FRAC perd 60 % de son budget d’acquisitions de la Région ; le Festival du Printemps des Comédiens réduit sa programmation d’une semaine pour faire face aux baisses de ses subventions ; le Festival Hybrides ne pourra pas commencer le 13 mars prochain, restant sans réponse de son principal financeur, la Ville de Montpellier ; le Théâtre de Villeneuve-lès-Maguelone vit en ce moment une véritable procédure d’expulsion et sa saison est menacée…
Que se passe-t-il sur ce territoire ? Après des années de développement exemplaire pour faire de l’art et de la culture des atouts indispensable au dynamisme de la ville de Montpellier, de sa métropole et de la région, l’action partenariale volontariste est mise à mal par des décisions aussi incompréhensibles les unes que les autres.
Les arts et la culture ont-ils simplement disparu des objectifs de politique publique des élus territoriaux ?
La fermeture des espaces de travail, de création et de programmation met en difficulté les projets des artistes et des équipes artistiques. Elle concerne aussi l’ensemble de la population.
Lorsque la ministre de la Culture évoque les « zones blanches » de la culture, elle pense désigner des territoires ou des citoyens éloignés d’une offre artistique diversifiée…
Montpellier Méditerranée Métropole compte plus de 400 000 habitants, sa croissance démographique est une des plus élevée de France et la moitié de ses habitants ont moins de 34 ans !
Nous ne pouvons accepter l’érosion de la politique artistique et culturelle de la 8ème ville de France. Nous ne pouvons pas admettre que le démantèlement qui est en cours soit seulement le fait du hasard ou le résultat accumulé de petits choix locaux.
Ce qui se passe à Montpellier est l’illustration d’une sinistre conjonction : une réforme des territoires engagée sur fonds de disette financière permet des atteintes à la culture les plus décomplexées.
Comme nous l’avons fait le 10 décembre dernier, nous appelons les publics, les citoyens, les artistes à se mobiliser pour que cesse la mise en friche des territoires d’art et de création que nous avons patiemment cultivés ensemble !
Le SYNDEAC
Lettre à Monsieur le Maire de Villeneuve-lès-Maguelone – 27 février 2015 (pdf)