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Lutter contre les discriminations ethno-raciales

Dans le cadre de ses Journées professionnelles d’Avignon 2024, le Syndeac a organisé une première session de sensibilisation à la lutte contre les discriminations ethno-raciales. Terriblement d’actualité, cette expérimentation inédite a été largement plébiscitée.

Pierre Affagard, Binkady-Emmanuel Hié et Mélanie Perrier, journées professionnelles à Avignon 2024 

Pierre Affagard, Binkady-Emmanuel Hié et Mélanie Perrier, journées professionnelles à Avignon 2024 

Le sujet des discriminations ethno-raciales est depuis de longs mois discuté au Syndeac, notamment au sein du groupe de travail ÉgalitéS. De nombreuses lectures et discussions avec des universitaires ont permis à ce groupe d’engager des réflexions de fond sur le sujet et de proposer des pistes d’actions.

Outre son engagement à réaliser une étude onomastique sur les directions des lieux labellisés par l’État – engagement rendu public dans un courrier de décembre 2023 à l’ex-ministre de la Culture Rima Abdul Malak -, le Syndeac a souhaité expérimenter une session de sensibilisation à la lutte contre les discriminations ethno-raciales à destination de ses structures adhérentes.

Dans le même esprit que la formation de lutte contre les violences et le harcèlement sexuel et sexiste (VHSS), l’objectif à moyen-terme est de donner à nos structures adhérentes les outils théoriques et juridiques pour qu’elles aient les moyens d’activer leur responsabilité d’employeur lorsqu’elles sont confrontées à ce type de discriminations.

Les deux intervenants retenus – Binkady-Emmanuel HIÉ (agence NORME) et Pierre Affagard (Clyde & Co) – ont débuté la session par un dialogue nécessaire autour du vocabulaire et de plusieurs expressions clés (“issus de la diversité”, “issus de l’immigration”, “race”, “blanc/noir”, etc.) afin que les définitions de ces mots, qui cristallisent parfois les tensions, soient contextualisées et discutées.

La sensibilisation s’est poursuivie avec un volet juridique. Agressions physiques ou verbales, micro-agressions ou phénomènes discriminatoires « inconscients » : les professionnelles et professionnels de la culture sont de plus en plus confrontés à des situations conflictuelles, avec les publics mais pas seulement.

Alors, que faire si un spectateur injurie, sur la base de leur couleur de peau, des artistes pendant un spectacle ? Que faire si un membre l’équipe salariée tient des propos racistes envers un prestataire, par exemple une femme de ménage ou un agent de sécurité – des personnels souvent racisés ? Que faire si un programmateur indique ne pas vouloir acheter un spectacle car l’artiste principal est noir ? Autant de questions auxquelles ont répondu nos intervenants.

Cette première sensibilisation devrait, dans les prochains mois, être dupliquée et devenir une formation à part entière proposée à l’ensemble des structures adhérentes.

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