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Le budget du ministère de la Culture ne sauvera pas le déficit de l’État

Contact presse

Paris, le 14 mai 2024

La culture devient le premier facteur d’ajustement pour les départements face à l’explosion des dépenses sociales non compensées par le budget de l’Etat. 

Depuis plusieurs semaines, le Syndeac observe une multiplication de réductions brutales de subvention en provenance des départements à l’égard de plusieurs scènes labellisées. Ces baisses s’ajoutent au contexte extrêmement difficile pour la majorité de ses membres. Le Syndeac demande aux départements concernés de revenir sur ces décisions lourdes de conséquences pour les structures qui font vivre la culture sur le territoire français.

Le Syndeac observe depuis quelques semaines une multiplication de réductions brutales de subventions à l’encontre de ses membres, notamment en provenance de départements.

En moins d’une semaine, quatre structures adhérentes ont rendu public des coupes budgétaires importantes et sans aucun préavis permettant de les anticiper : 

  • Le 19 avril, le Théâtre de la Cité – CDN Toulouse Occitanie, apprend une coupe de 80% de sa subvention départementale, soit une baisse de financement de 190 000 euros en pleine saison. 
  • Le 22 avril, la Maison des Arts de Créteil est amputée de 150 000 euros sur ses subventions départementales, ce qui la contraint à retarder l’ouverture de sa saison 2024-2025 en novembre et annuler 6 spectacles. Cela représente 6 à 8 semaines de déprogrammation sur les deux salles de la structure. 
  • Le conseil départemental de l’Hérault annonce au début du mois la fermeture du service de prêts de matériels techniques et scéniques (HMS) impactant plus de 300 événements sur le territoire soit 500 000 spectateurs. En 2022, les prêts via ce dispositif ont été chiffrés à 1,6 millions d’euros.
  • Le Théâtre National de Nice – Centre Dramatique National Nice Côte d’Azur est également victime d’une coupe de 100 000 euros.
  • La Commune – Centre dramatique national Aubervilliers a subi également une baisse, certes plus relative mais non négligeable de 25 000 euros.

 

Ce mouvement récent dans les départements confirme une situation analysée conjointement par le Syndeac et les associations d’élus dans le cadre d’une rencontre organisée le 10 avril dernier. La situation plus particulière des départements, identifiée depuis près d’une décennie, se confirme aujourd’hui en raison de l’explosion des dépenses sociales non compensées par le budget de l’État et qui obligent ces collectivités à des coupes importantes ; la culture est souvent le premier facteur d’ajustement, ce que nous dénonçons évidemment. 

Ces coupes interviennent qui plus est dans un contexte inflationniste dont les effets sont aujourd’hui connus par le ministère de la culture. 45 % des labels de l’État sont en effet en déficit en 2023 – ce qui est totalement inédit – avec une certitude d’aggravation de leurs ressources au cours de l’année 2024. 

Le Syndeac demande aux départements ayant procédé à des coupes de revenir sur ces décisions lourdes de conséquences pour les structures qui font vivre la culture sur le territoire français. Nous devons peser collectivement sur les décisions du gouvernement qui ne peut espérer combler son déficit en condamnant le service public de la culture.
Les coupes budgétaires, qu’elles proviennent de l’État ou des collectivités, provoquent un seul effet redoutable : la suppression d’emplois artistiques et techniques dans le spectacle vivant. Couper des subventions à la culture consiste à mettre en place un plan social de grande envergure à bas bruit, générant par ailleurs des conséquences sur les dépenses sociales.

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