On ne peut pas réformer la culture sans les acteurs de la culture, mais avec eux : la nomination de Rachida Dati ne peut pas répondre aux enjeux du moment.
Au moment où le service public de l’art et de la culture traverse la pire crise qu’il ait jamais connue depuis des décennies, l’annonce de la constitution du nouveau Gouvernement provoque un véritable tremblement de terre pour le secteur de la culture publique.
La valse des ministres de la Culture continue : 5 ministres en 6 ans et demi depuis le premier quinquennat de monsieur Macron prouve le désintérêt définitif du Président de la République et du nouveau premier ministre vis-à-vis de la culture. Cette remarque est à mettre en parallèle des stabilités des ministres régaliens qui eux, ne bougent pas ; ce sont d’ailleurs des hommes.
L’arrivée de madame Dati au ministère de la Culture constitue une provocation incontestable.
Le libéralisme dont elle se prévaut et ses postures idéologiques, laissent présager de bien mauvaises nouvelles pour les années à venir.
Le Syndeac ressent cet énième remaniement comme une forme de mépris d’autant plus fort que la personnalité de la nouvelle nommée n’a jamais manifesté, dans sa carrière politique, la moindre expression d’intérêt à l’égard de la Culture.