Le 21 mars dernier, le Syndeac a organisĂ© une confĂ©rence portant sur l’Ă©tude La couleur des rĂ´les : l’origine perçue dans la distribution artistique (théâtre, cinĂ©ma, audiovisuel), rĂ©alisĂ©e par deux chercheurs, Maxime Cervulle et Sarah LĂ©cossais, et commandĂ©e par la DGCA (Ministère de la Culture)
Les co-auteurs de l'étude
Sarah Lécossais
Sarah Lécossais, maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université Sorbonne Paris Nord et membre du LabSIC. Co-autrice de l’enquête Cinégalités : qui peuple le cinéma français ?,  elle travaille notamment sur les politiques des représentations dans les fictions audiovisuelles et sur les pratiques d’écriture des scénaristes. Elle a co-dirigé l’ouvrage En quête d’archives : bricolages méthodologiques en terrains médiatiques.
Maxime Cervulle
Maxime Cervulle, professeur en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis et membre du Centre d’études sur les médias, les technologies et l’internationalisation (CEMTI). Il est l’auteur de l’ouvrage Dans le blanc des yeux : diversité, racisme et médias, coauteur de Cultural studies : théories et méthodes, et vient de codiriger avec Bérénice Hamidi un ouvrage collectif intitulé Les damné·esde la scène : penser les controverses théâtrales sur le racisme. Il a également collaboré avec le collectif 50/50 et Sarah Lécossais pour l’enquête Cinégalités : qui peuple le cinéma français ?
Principaux objectifs de l'étude
1) Évaluer la place qu’occupe la typification ethnoraciale dans le processus de la distribution des rôles.
=> quelles possibilités et quelles restrictions rencontrent les comédiennes et comédiens perçus comme non blancs ?
=> quelle contribution la distribution des rôles a-t-elle dans la construction/la reproduction d’imaginaires ethnoraciaux
=> quelles sont les modalités de recrutement propres au spectacle vivant public, où l’absence d’intermédiaires (directrices et directeurs de casting) rend moins palpables les mécanismes de discriminations ?
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2) Faire entendre le vécu des comédiennes et comédiens perçus comme non blancs dans les processus de recrutement
=> quel regard ces comédien·nes portent-ils sur les modes de recrutement, sur les justifications ?
=> perçoivent-iels des discriminations ? À quel point leur expérience professionnelle est-elle marquée par leur apparence ?
=> comment les différences de sélection entre spectacle vivant public et audiovisuel sont-elles perçues et vécues ?
Panel de l'étude
100 personnes ont été interrogées lors d’entretiens