Le SYNDEAC s’est réuni le lundi 15 décembre en Conseil National Elargi, en présence de l’ensemble de ses délégués régionaux.
Suite à la mobilisation du 10 décembre 2014, la ministre de la Culture et de la Communication a répondu à la Lettre ouverte signée à ce jour par près de 5000 personnes.
Le SYNDEAC s’indigne que la Ministre ne fasse aucune proposition pour remédier au risque majeur de fragilisation de la création et de la diffusion, alors qu’elle prétend partager notre inquiétude.
La réponse de l’Etat consiste seulement à maintenir le budget de la culture pour les trois prochainesannées alors même qu’il ampute de 11 Milliards d’euros ses dotations aux collectivités. Celles-cirépercutent ces baisses sur les financements à la culture tandis que le Ministère annonce lui-mêmeune réserve inédite de 8% de ses crédits.
Le projet de loi sur la culture est réduit à sa plus simple expression concernant la création artistique. Et si la Ministre entend défendre la liberté de nos métiers, elle ne peut exiger que nous adaptions nosprogrammations à la supposée demande de la population.
Modernisation de l’action publique, revue des missions de l’Etat et Nouvelle Organisation des Territoires de la République : le gouvernement ne peut s’en tenir à de bonnes intentions pour éloignerles menaces dont la Ministre reconnaît enfin la réalité.
Nous demandons :
la levée immédiate de la réserve de précaution ;
le contenu exact du pacte entre l’Etat et les collectivités avancé par la Ministre comme unegarantie de protection triennale des structures et équipes artistiques ;
l’intervention du gouvernement pour que la mission de concertation sur l’intermittence soit suivie d’une négociation aboutissant à la refonte des annexes 8 et 10.
Notre Appel du 10 décembre se poursuit dès janvier 2015 à travers des rassemblements et débats dans toutes les régions pour revendiquer une politique publique des arts et de la culture ambitieuse et concertée, et obtenir le plan de relance pour la création artistique que nous réclamons depuis de nombreuses années.