Les 9 et 10 octobre, le Syndeac a rencontré successivement deux associations d’élus : France Urbaine, qui représente les grandes villes et métropoles, et l’AMRF, qui représente les maires ruraux. Un travail de dialogue et de pédagogie mutuelle rendu encore plus nécessaire compte tenu du contexte budgétaire.
Les collectivités territoriales sont les premiers financeurs du service public de la culture (70% contre 30% pour l’État). La Cour des comptes a confirmé il y a quelques mois dans un rapport que ce financement représentait 2,5 milliards d’euros pour le spectacle vivant public. Malheureusement, nous assistons à une démultiplication de baisses de subventions de la part de collectivités qui sont confrontées elles-mêmes à une diminution de leurs ressources.
Les collectivités territoriales sont les premiers financeurs du service public de la culture (70% contre 30% pour l’État). La Cour des comptes a confirmé il y a quelques mois dans un rapport que ce financement représentait 2,5 milliards d’euros pour le spectacle vivant public. Malheureusement, nous assistons à une démultiplication de baisses de subventions de la part de collectivités qui sont confrontées elles-mêmes à une diminution de leurs ressources.
Fabienne Chognard, directrice du Dôme – scène conventionnée d’Albertville et vice présidente du Syndeac, lors de la “masterclass culture” de France Urbaine à Lyon.
Partager les constats est un début, faire bloc commun dans les propositions est la suite logique.
Aussi, au-delà des constats, le Syndeac a porté auprès de France Urbaine et de l’AMRF différentes propositions budgétaires. Elles ont trouvé des échos favorables, notamment celle portant sur un refléchage massif (100 millions d’euros) des crédits alloués à la part individuelle du Pass Culture : celle-ci, décrite comme largement dysfonctionnelle dans l’ensemble des rapports récents, est restée intouchée dans le budget 2024 comme au moment des coupes de février 2024.
De nombreux élus et élues considèrent notre proposition comme justifiée : nous la portons donc partout autant que possible. La bataille budgétaire qui s’ouvre dans le cadre du projet de loi de finances 2025 va être intense : le Syndeac est prêt à mener cette bataille.
Mais aussi…
Les départements, eux aussi en grande difficulté, sont de plus en plus contraints de se retirer de projets et soutiens culturels, aussi volontaristes soient-ils en la matière. Le dialogue, là aussi, est ouvert avec les Départements de France ainsi qu’avec Culture·Co, le réseau national pour la culture dans les départements, avec qui une rencontre est prévue le 17 octobre.
Enfin, le Syndeac est heureux d’annoncer qu’il sera à nouveau partie prenante du prochain Congrès des maires de France. Après une participation l’an dernier à un forum sur l’éducation artistique et culturelle en présence d’une centaine de maires, nous prendrons cette année la parole le 21 novembre prochain sur un sujet brûlant, dont nous nous réjouissons qu’il soit au menu des maires : “Les communes face à une offre de spectacle vivant sous tension”, prouvant que la situation est également critique du côté des collectivités qui se proposent d’en parler.