Le Syndeac a appris avec tristesse le décès le 30 avril d’André Pomarat, acteur et metteur en scène de théâtre français.
Lorrain de naissance, en 1954, il intègre le groupe 1 de l’École du Centre Dramatique de l’Est nouvellement créée par Michel Saint-Denis (actuel École du TNS), et en 1957 il rejoint la troupe de ce théâtre sous la direction d’Hubert Gignoux. Il sera également enseignant à l’école du TNS pendant de nombreuses années.
En 1974, il fonde la MAL (Maison des Arts et Loisirs), qu’il dirigera jusqu’en 1997.
Sous son impulsion, elle deviendra le Théâtre Jeune Public (TJP) de Strasbourg, puis en 1991 il parviendra à obtenir le label de Centre dramatique National pour l’Enfance.
Parallèlement, il crée en 1976 le festival des Giboulées de la Marionnette.
Après avoir quitté le TJP, il reprend son métier de comédien dont il ne s’était jamais vraiment éloigné et participe avec grand talent à plusieurs créations du TNS sous la direction de Julie Brochen, entre autres.
Militant de la décentralisation culturelle, fondateur d’une structure ouverte à tous les publics et à toutes les pratiques, avec l’ambition d’accorder une plus grande liberté de création aux artistes, André Pomarat est l’une des figures les plus emblématiques du spectacle vivant qui disparaît.
De cet homme venu au théâtre par amour du verbe, nous retiendrons aussi son goût et sa curiosité pour des formes non conventionnelles, son intérêt pour la place des actions artistiques dans un lieu de création, son intérêt pour les jeunes compagnies, son intuition que le théâtre peut concerner toutes les générations…
Après la fin de son mandat, il reste fidèle à “Sa Maison” et maintient des liens profonds avec son successeur dont il suit de façon extrêmement bienveillante les projets artistiques au TJP de Strasbourg.
Le Syndeac tient à lui rendre hommage et adresse à sa famille et ses amis ses plus sincères condoléances.