Alors même que le monde plonge peu à peu dans l’obscurité des fanatismes, des intolérances, des exclusions et des égoïsmes, et que, plus que jamais, les enjeux du service public de l’Art et de la Culture comme espace de résistance à la barbarie devraient être revendiqués, défendus et portés par tous, le principe politique fondateur de ce service public qui pose que l’art (tout particulièrement la création contemporaine) et la culture doivent échapper aux seules lois du marché est brutalement remis en cause par certains. Cette remise en cause se fait au prétexte d’économies dérisoires (au mieux), de rentabilisation électoraliste ou (au pire) dans une sorte deguerre idéologique contre les enjeux mêmes du service public de l’Art et dela Culture.