l'origine du mouvement
Début janvier, le conseil national du Syndeac lance le projet de mobiliser le public en les interpellant directement sur les coupes budgétaires. Quelques jours plus tard, le Cndc d’Angers et le Quai ouvrent le bal avec une première série de photos. Le mouvement Debout pour la culture est né et prend en quelques jours une ampleur considérable. Simple, engageante, cette initiative réunit le public, les artistes et les équipes des lieux culturels autour d’une photo, le regard dans une même direction : l’accès au service public de l’art et de la culture.
En moins d’une semaine, on comptait déjà une centaine de lieux ayant participé à ce mouvement. La presse relaya l’opération, voyant dans ce mouvement l’expression d’un soutien fort à la culture menacée, comme en Pays de la Loire où les coupes drastiques de la Région, et de sa présidente Christelle Morançais, mettent aujourd’hui en péril des compagnies artistiques et des lieux culturels.
la pétition
Moins de quinze jours après le premier appel à se mettre « debout » pour la culture, des artistes ont appelé à signer une pétition au premier rang desquels Laure Calamy, Frannçois Morel, Camille Cottin et des dizaines d’autres artistes ou intellectuels. Le premier round a réuni près de 40 000 signatures.
Additionnés à la pétition qui a encore cours sur la plateforme Change.org, nous dépassons désormais 100 000 signatures.
le texte de la pétition
Les coupes budgétaires de l’Etat et des collectivités plongent le service public de l’art et de la culture dans une situation alarmante.
Chaque fois qu’une coupe budgétaire de 20 000 euros est annoncée, c’est l’équivalent d’un emploi permanent dans une structure culturelle ou d’un emploi artistique, technique ou administratif intermittent, qui est menacé de disparition.
A chaque perte d’emploi, c’est l’accès à l’art et à la culture qui recule pour toute la population française, dans les villes, dans les villages ruraux, dans les banlieues. C’est moins de créations, moins de représentations, moins d’éducation artistique dans les établissements scolaires, moins d’interventions culturelles dans les hôpitaux ou ailleurs.
A chaque perte d’emploi, les risques augmentent de cessation d’activité des équipes artistiques et des lieux qui nous permettent de nous réunir et de faire débat.
Le contexte d’austérité budgétaire ne peut pas occulter les menaces qui planent sur notre démocratie. C’est pourquoi nous disons que sacrifier les services publics, dont celui de l’art et de la culture, est un calcul dangereux au regard des grands bénéfices sociétaux qui en découlent. Que l’État consacre 0,8 % de son budget à cette politique publique est déjà largement insuffisant pour répondre aux besoins exprimés par la population et par les professionnels.
Aussi, nous toutes et tous, bénéficiaires du service public de l’art et de la culture, publics, artistes, technicien.ne.s, salarié.e.s, directeur.ices de lieux, nous nous tenons debout, ensemble, pour affirmer notre besoin d’une culture vivante qui stimule les imaginaires, partage les savoirs, reflète notre diversité et favorise le bien vivre ensemble.
Ensemble, nous nous tenons debout pour défendre notre service public, ses emplois et les revendications portées unitairement par les syndicats d’employeurs et de salariés.
l'affiche
Pour amplifier la portée de cette action, une affiche a été créée à partir des nombreuses images envoyées par les participants. Disponible en plusieurs formats (A4, A3, A2), elle peut être téléchargée et affichée dans les lieux culturels pour encourager davantage de personnes à rejoindre le mouvement.
QUELQUES CHIFFRES
Même s’il est difficile de dresser un bilan précis, nous publions ici des estimations établies à partir de plusieurs sources : les informations fournies lors de l’envoi des photos, le comptage régulier des publications associées au hashtag #deboutpourlaculture, ainsi que des échantillonnages permettant d’approcher une réalité chiffrée. Ces données, bien qu’approximatives, sont sans doute en dessous de la mobilisation réelle : notre objectif n’est pas de centraliser l’ensemble des informations, mais d’impulser une dynamique durable, pour que cette prise de conscience collective ouvre la voie à des perspectives politiques concrètes.
Là aussi, nous demeurons approximatifs, mais un décompte régulier nous permet d’approcher cette valeur à partir des données transmises ou évaluées en fonction des clichés photographiques visionnés…
…ou republications d’une même photo, posts éphémères, stories, etc… Tous les réseaux sociaux confondus, les chiffres ont pris de l’ampleur notamment avec la présence du hashtag #deboutpourlaculture
Petite ou grande salle, tout le monde y va avec son coeur et sa détermination, qu’elles soient grandes ou petites, peu importe la jauge pourvu qu’on ait l’élan et que la photo de solidarité vienne s’ajouter aux milliers d’autres images…
portfolio
Des centaines d’images, venues de toute la France, témoignent de la force collective d’un secteur qui refuse de se taire. Elles racontent, en un instant figé, des rassemblements parfois modestes, parfois spectaculaires, mais toujours déterminés. Elles disent la mobilisation des équipes artistiques et administratives, des directions, des techniciennes et techniciens, des élèves, du public aussi — toutes et tous rassemblés autour d’un même mot d’ordre : défendre la culture comme un bien commun. Cette mémoire visuelle, principalement partagée sous le hashtag #deboutpourlaculture, compose déjà les archives d’un moment décisif. En donnant à voir l’ampleur et la diversité de la mobilisation, elle imprime dans le temps ce mouvement qui, bien au-delà d’un simple signal d’alerte, porte l’exigence d’une réponse politique à la hauteur des enjeux.
BANDEROLES ET BANNIÈRES
Deux mois après le lancement de la campagne Debout pour la culture, une mobilisation nationale d’ampleur a rassemblé syndicats d’employeurs et de salarié·es du secteur culturel dans la rue, pour dénoncer les coupes budgétaires brutales qui fragilisent tout un pan de l’économie et de la vie démocratique.
Afin de prolonger cette dynamique et de renforcer le lien entre cette action et la défense des services publics, le Conseil national du Syndeac a décidé de mettre à disposition un fichier partagé contenant des visuels de banderoles et de bannières prêts à l’emploi.
Chaque lieu peut ainsi, librement, les télécharger, les adapter à son format, les imprimer et les afficher en façade, en entrée de salle ou dans l’espace public. Une manière simple, forte et collective de maintenir visible le mouvement et de rappeler que la culture est un bien commun qui mérite un engagement durable.
Parce que la campagne Debout pour la culture ne se limite pas à une séquence ponctuelle mais s’inscrit dans un engagement de long terme, nous invitons les lieux à faire apparaître cette mobilisation dans leurs programmes de saison, sous la forme d’une mention visible avec ce visuel.
Libre à vous de choisir l’image qui vous semble la plus adaptée : la banderole d’origine, pour un message fort et direct, ou cette version plus graphique, où la foule debout est suggérée par une constellation de petits cercles.