Dans le cadre du Printemps de la ruralité, l’Association des maires ruraux de France (AMRF) a récemment publié 100 propositions pour la culture qui ne sont pas sans rappeler, à maints endroits, les constats et les positions du Syndeac.
Ce qui saute aux yeux, ce sont les nombreux constats partagés entre les maires ruraux et le Syndeac, malgré des préoccupations quotidiennes et des activités professionnelles très différentes.
Au-delà des points de convergence dans les constats et dans plusieurs préconisations formulées à l’État, cette contribution de l’AMRF confirme que le travail du Syndeac auprès des associations d’élus, des collectivités territoriales et des élus locaux, imprègne. L’utilisation de l’expression “service public de la culture” a par exemple largement pris racine dans le vocabulaire des responsables politiques – ce n’était pas gagné.
Nécessaire engagement des collectivités sur le temps long via des financements pluriannuels, volonté d’en finir avec les appels à projets, besoin accru de mettre les professionnels et professionnelles de la culture autour des tables de concertation : autant de sujets dont les maires ruraux sont désormais prêts à se saisir. Le Syndeac continue donc de travailler avec l’AMRF afin de les y aider.
Quelques exemples de propositions de l’AMRF
Proposition n°11
Mettre en place des formations réciproques artistes/élus pour améliorer la compréhension des champs d’actions de chacun afin de mieux travailler ensemble et mieux réfléchir au bénéfice de l’élaboration des politiques culturelles.
Proposition n°15
Conforter la présence des élus ruraux dans les conseils d’administration des scènes conventionnées, ou dans les comités ad hoc dédiés à l’action hors-les-murs.
Proposition n°23
Donner aux collectivités territoriales les moyens financiers de remplir leurs missions de service public de la culture.
Proposition n°30
Financer les politiques territoriales par des crédits de fonctionnement stables permettant de développer une vision pluriannuelle de la dépense et d’offrir un libre emploi des crédits, contrairement à un fléchage par projet.
Proposition n°38
Revoir les critères d’évaluation des dispositifs vers plus de souplesse, de qualitatif et moins de quantitatif, en tenant compte des processus mis en œuvre. Il s’agit par exemple de veiller à ne pas « normer » les actions à travers les dispositifs tels que les Microfolies ou le Pass Culture, dont les élus mesurent la difficulté de les faire correspondre à leur territoire.
Proposition n°40
Revitaliser les DRAC face à leur manque de ressources humaines, financières et matérielles.
Proposition n°68
Renforcer le soutien aux compagnies à travers des conventions d’implantation.
Proposition n°85
Garantir la co-définition des échelles pertinentes de collaboration en matière culturelle – collectivités, professionnels de la culture et DRACs – pour garantir une définition géographique et sociale corrélée à la réalité des usages et de l’espace vécu des populations et des artistes.